Bonjour chers amis et collègues!

Ce blogue est avant tout un outil pour m'aider à porter un regard sur le monde de l'enseignement et à évoluer en tant que professionnelle de l'éducation. Tout ce que vous y trouverez a participé à façonner ma personnalité d' enseignante. Vous y verrez des paroles d'enfants, des questionnements et des pistes de réponses, des articles de journaux, mes coups de coeur en littérature jeunesse, etc.

La meilleure façon de me découvrir est en parcourant les différents dossiers qui vous intéressent. Surtout, laissez-moi vos commentaires!

Ce blogue est conforme à la graphie rectifiée.


jeudi 13 décembre 2007

Objectifs pour le stage IV

Voici les ojectifs que je me suis fixés avec l'aide de mon enseignante-associée pour mon prochain et dernier stage:

-Explorer davantage les activités proposées dans les guides pédagogiques, sélectionner et expérimenter.

-Faire un suivi plus immédiat des apprentissages des élèves (correction et consolidation).

-Prendre davantage conscience de l'environnement et du temps.

Importance de bien connaître mes élèves et de créer des liens.

Il est important de connaître nos élèves parce que chacun d’entre eux est un humain à part entière et qu’il fera partie de notre vie tant et aussi longtemps qu’il sera dans notre classe. Chaque être vivant est différent, et c’est encore plus vrai pour les enfants. Les enfants sont vrais, ils sont ce qu’ils sont. Puisque nous aurons à vivre avec eux, mieux nous les connaîtrons, mieux nous saurons comment répondre à leurs besoins. En ouvrant notre cœur à eux, nous leur permettons d’y accéder et de voir à quel point nos intentions sont vraies et bonnes. Il faut créer des liens avec les enfants de notre classe parce que tant qu’ils ne nous connaîtront pas, ils ne sauront pas à qui ils font affaire. Un piètre didacticien aimé de ses élèves fera de plus grandes choses avec eux que le meilleur didacticien qui garde son cœur sous clé. Parfois, on voudrait que les enfants nous aiment avant même qu’ils nous connaissent, alors que nous, les adultes, sommes les premiers à être indifférents envers les inconnus. Laissons-leur la chance de nous découvrir et prenons le temps de les découvrir pour faire surgir des relations respectueuses et signifiantes. Pour réussir à établir un climat de classe serein, il faut que les élèves connaissent nos attentes envers eux et nous devons aussi connaître les leurs. Une fois ces attentes connues de part et d’autre, nous pouvons construire des relations solides. Nous ne pouvons construire une maison solide sans avoir établi une fondation de qualité. Sinon, au moindre coup de vent, notre maison s’effondra.

Mes croyances pédagogiques en ce qui a trait à l’apprentissage

Je crois que l’enfant doit être actif dans ses apprentissages. Prenons l’exemple du joueur de golf. S’il a visionné une cassette lui expliquant comment se positionner pour frapper une balle, quel bâton utiliser, comment calculer la force du vent, comment évaluer la forme du terrain, il aura une bonne connaissance de ce qu’il faut faire pour jouer au golf. Mettons-lui ensuite un bâton de golf dans les mains : rien ne dit qu’il saura frapper la balle. Avec un peu de chance, il réussira. C’est pourquoi, en tant que pédagogue, je souhaite donner tous les outils à mes élèves pour les mener sur la voie de la réussite. Je prône donc les pédagogies dites actives comme la pédagogie par projet ainsi que la pédagogie coopérative. D’ailleurs, la pédagogie coopérative colle parfaitement à mes valeurs de référence. De plus, je suis de ceux qui prônent les approches différenciées. Plus nous différencions nos méthodes d’enseignement, que ce soit pour un grand groupe, un sous-groupe ou un seul élève, plus nous « rattrapons » d’élèves. D’ailleurs, je suis convaincue que davantage nous faisons différenciation pédagogique, moins nous aurons à faire d’intégration puisque nous aurons réussi à aller chercher les élèves « différents » dans le détour. Je crois également que quelques notions doivent être vues en enseignement directif. Car si nous apprenons de nos erreurs, ce n’est certainement pas en faisant des erreurs que nous apprenons. Un professeur de l’université m’a déjà dit ceci : « L’enfant qui se met les doigts dans la prise de courant électrique n’apprend pas ce qu’est l’électricité. Il apprend que l’électricité fait mal! » Les erreurs que nous faisons nous apprennent beaucoup, mais elles ne sont pas suffisantes. Certaines notions doivent être enseignées pour jeter de bonnes bases, mais l’enseignant doit toujours être là à titre de guide et non pas de maître ayant la vérité infuse.

Mes valeurs

1. Respect (de soi, de ses pairs et de l’environnement)

Je crois que pour réussir sur le plan social dans la vie, il faut d’abord apprendre à se respecter. Lorsque l’on ne se respecte pas soi-même, il n’est pas possible d’avoir des relations saines avec les autres. Si on respecte nos limites, on progressera davantage, car on ne se découragera pas devant l’impossible. Il faut également respecter les gens qui nous entourent, les autres élèves de la classe et de l’école, ainsi que les enseignants. En leur démontrant du respect, nous attirons des relations saines. L’école est un lieu d’échange, une communauté. Lorsque l’on démontre du respect pour les autres, cela facilite l’entraide. Le respect de l’environnement, au même titre que le respect de soi et celui de ses pairs, est primordial. Lorsque l’on respecte l’environnement dans lequel on vit (l’école, la classe, la planète, …) nous collaborons à rendre meilleur le monde où nous vivons. Ainsi, nous contribuons à un environnement sain où on peut grandir et apprendre. En respectant la planète, nous nous respectons nous-mêmes.

2. Coopération/Solidarité

La coopération et la solidarité sont deux facteurs ayant beaucoup d’impact sur la réussite. En coopérant, nous partageons nos savoirs et nous permettons aux gens qui nous entourent de bénéficier de nos compétences. La coopération nous permet donc de grandir et de progresser dans nos apprentissages. De plus, la solidarité va de pair avec la coopération. Nous devons être solidaires envers nos collègues de classe, car sans eux, il manque une roue au chariot. Chacun de nous est important. C’est pourquoi, pour moi, il est important de s’aider l’un l’autre. Chaque roue, aussi petite soit-elle, est importante pour amener le chariot à destination.

3. Surpassement de soi

Nous pouvons réussir toute notre vie ce que nous entreprenons sans réellement grandir. Si nous ne repoussons jamais nos limites, nous serons bons sans plus. En nous surpassant nous-mêmes, nous contribuons à faire évoluer notre savoir, nous stimulons notre intellect. Si nous nous contentons toujours de l’essentiel, un jour ou l’autre, nous nous retrouverons face à une épreuve que nous ne pourrons surmonter. En se surpassant soi-même, on se force à développer de nouvelles stratégies et on s’équipe ainsi à devenir plus autonome et plus avide de savoir. Le résultat de nos efforts nous rendra plus fiers.

4. Estime de soi

Sans estime de soi, aucune des trois valeurs mentionnées plus haut n’est possible. Sans estime de soi, il est impossible de se respecter soi-même. Si on a peu d’estime de soi, il est difficile de coopérer puisque l’on ne croit pas en nos capacités. Et sans estime de soi, il est difficile de se surpasser soi-même puisque nous doutons de notre réussite. L’estime de soi est donc le pilier des trois autres valeurs et, sans elle, aucune autre n’est possible.

Ma conception et définition de la gestion de classe

En mon sens, la gestion de classe est une bonne façon de « prévenir avant de guérir ». C’est-à-dire qu’il constitue tous les moyens visant à prévenir et réduire les comportements inadaptés à mon idéal de climat de classe. À mon avis, un climat de classe sain est un climat dans lequel chaque enfant est reconnu pour ce qu’il est, par son enseignant, ses pairs et lui-même, à sa juste valeur. De plus, un climat de classe sain est empreint d’un respect des uns pour les autres. Pour parvenir à une gestion de classe efficace, nous devons respecter quelques règles d’art!

Premièrement, en tant qu’enseignant, il faut être un adulte signifiant. Nous devons créer des liens avec les enfants pour réussir à les « toucher ». Par exemple, pour ce qui est des élèves en troubles de comportements, s’ils ne vous connaissent pas vraiment, si vous ne leur ouvrez pas votre cœur, jamais ils ne vous respecteront. Nous devons donc prendre le temps de créer des bases solides entre nos élèves et nous. C’est le seul moyen d’accéder à leur cœur.

Ensuite, il faut être un adulte cohérent et consistant. Il faut réussir à encadrer nos élèves de sorte qu’ils soient sécurisés. Jamais ils ne nous demanderont de les sécuriser, c’est inconscient. Une chose est sûre, c’est que si nous donnons une consigne et que les élèves ne connaissent pas les limites, ils ne sauront jamais jusqu’où ils peuvent aller. Ainsi, ils repousseront sans cesse nos limites, ce qui est tout à fait logique. Cette dynamique amène un phénomène d’injustice auquel les enfants sont très sensibles. Ils ne comprendront pas pourquoi une journée leur comportement est acceptable et, le lendemain, il ne l’est plus. Il faut donc donner la chance aux élèves de nous faire confiance. La confiance n’arrive pas par magie. On a confiance en quelqu’un qui tient ses promesses, qui respecte ses valeurs et qui, du même coup, respecte ses engagements.

Par ailleurs, il faut, en tant qu’enseignant, être un adulte stimulant et motivant. Mais attention! Il faut être capable de cibler les réels besoins de nos élèves. Est-ce nécessaire d’instaurer des systèmes pour instaurer des systèmes? Je ne crois pas. Par contre, pour certains enfants et certains comportements, les systèmes d’émulation peuvent être très efficaces. Par ailleurs, nous nous devons d’être des adultes motivants. Il ne suffit pas de motiver les élèves avec des paroles en l’air. Pour que ça fonctionne, il faut qu’ils sentent que ça vient vraiment du cœur et que ce n’est pas un automatisme. À mon avis, les récompenses verbales et sociales sont nettement plus efficaces que les récompenses matérielles. De plus, ce dernier type de récompense renforce, à mon avis, des valeurs matérialistes et n’a aucun lien direct avec le comportement renforcé. Je suis loin d’être de ceux qui sont d’avis que les renforcements matériels motivent réellement les élèves.