Bonjour chers amis et collègues!

Ce blogue est avant tout un outil pour m'aider à porter un regard sur le monde de l'enseignement et à évoluer en tant que professionnelle de l'éducation. Tout ce que vous y trouverez a participé à façonner ma personnalité d' enseignante. Vous y verrez des paroles d'enfants, des questionnements et des pistes de réponses, des articles de journaux, mes coups de coeur en littérature jeunesse, etc.

La meilleure façon de me découvrir est en parcourant les différents dossiers qui vous intéressent. Surtout, laissez-moi vos commentaires!

Ce blogue est conforme à la graphie rectifiée.


jeudi 13 décembre 2007

Objectifs pour le stage IV

Voici les ojectifs que je me suis fixés avec l'aide de mon enseignante-associée pour mon prochain et dernier stage:

-Explorer davantage les activités proposées dans les guides pédagogiques, sélectionner et expérimenter.

-Faire un suivi plus immédiat des apprentissages des élèves (correction et consolidation).

-Prendre davantage conscience de l'environnement et du temps.

Importance de bien connaître mes élèves et de créer des liens.

Il est important de connaître nos élèves parce que chacun d’entre eux est un humain à part entière et qu’il fera partie de notre vie tant et aussi longtemps qu’il sera dans notre classe. Chaque être vivant est différent, et c’est encore plus vrai pour les enfants. Les enfants sont vrais, ils sont ce qu’ils sont. Puisque nous aurons à vivre avec eux, mieux nous les connaîtrons, mieux nous saurons comment répondre à leurs besoins. En ouvrant notre cœur à eux, nous leur permettons d’y accéder et de voir à quel point nos intentions sont vraies et bonnes. Il faut créer des liens avec les enfants de notre classe parce que tant qu’ils ne nous connaîtront pas, ils ne sauront pas à qui ils font affaire. Un piètre didacticien aimé de ses élèves fera de plus grandes choses avec eux que le meilleur didacticien qui garde son cœur sous clé. Parfois, on voudrait que les enfants nous aiment avant même qu’ils nous connaissent, alors que nous, les adultes, sommes les premiers à être indifférents envers les inconnus. Laissons-leur la chance de nous découvrir et prenons le temps de les découvrir pour faire surgir des relations respectueuses et signifiantes. Pour réussir à établir un climat de classe serein, il faut que les élèves connaissent nos attentes envers eux et nous devons aussi connaître les leurs. Une fois ces attentes connues de part et d’autre, nous pouvons construire des relations solides. Nous ne pouvons construire une maison solide sans avoir établi une fondation de qualité. Sinon, au moindre coup de vent, notre maison s’effondra.

Mes croyances pédagogiques en ce qui a trait à l’apprentissage

Je crois que l’enfant doit être actif dans ses apprentissages. Prenons l’exemple du joueur de golf. S’il a visionné une cassette lui expliquant comment se positionner pour frapper une balle, quel bâton utiliser, comment calculer la force du vent, comment évaluer la forme du terrain, il aura une bonne connaissance de ce qu’il faut faire pour jouer au golf. Mettons-lui ensuite un bâton de golf dans les mains : rien ne dit qu’il saura frapper la balle. Avec un peu de chance, il réussira. C’est pourquoi, en tant que pédagogue, je souhaite donner tous les outils à mes élèves pour les mener sur la voie de la réussite. Je prône donc les pédagogies dites actives comme la pédagogie par projet ainsi que la pédagogie coopérative. D’ailleurs, la pédagogie coopérative colle parfaitement à mes valeurs de référence. De plus, je suis de ceux qui prônent les approches différenciées. Plus nous différencions nos méthodes d’enseignement, que ce soit pour un grand groupe, un sous-groupe ou un seul élève, plus nous « rattrapons » d’élèves. D’ailleurs, je suis convaincue que davantage nous faisons différenciation pédagogique, moins nous aurons à faire d’intégration puisque nous aurons réussi à aller chercher les élèves « différents » dans le détour. Je crois également que quelques notions doivent être vues en enseignement directif. Car si nous apprenons de nos erreurs, ce n’est certainement pas en faisant des erreurs que nous apprenons. Un professeur de l’université m’a déjà dit ceci : « L’enfant qui se met les doigts dans la prise de courant électrique n’apprend pas ce qu’est l’électricité. Il apprend que l’électricité fait mal! » Les erreurs que nous faisons nous apprennent beaucoup, mais elles ne sont pas suffisantes. Certaines notions doivent être enseignées pour jeter de bonnes bases, mais l’enseignant doit toujours être là à titre de guide et non pas de maître ayant la vérité infuse.

Mes valeurs

1. Respect (de soi, de ses pairs et de l’environnement)

Je crois que pour réussir sur le plan social dans la vie, il faut d’abord apprendre à se respecter. Lorsque l’on ne se respecte pas soi-même, il n’est pas possible d’avoir des relations saines avec les autres. Si on respecte nos limites, on progressera davantage, car on ne se découragera pas devant l’impossible. Il faut également respecter les gens qui nous entourent, les autres élèves de la classe et de l’école, ainsi que les enseignants. En leur démontrant du respect, nous attirons des relations saines. L’école est un lieu d’échange, une communauté. Lorsque l’on démontre du respect pour les autres, cela facilite l’entraide. Le respect de l’environnement, au même titre que le respect de soi et celui de ses pairs, est primordial. Lorsque l’on respecte l’environnement dans lequel on vit (l’école, la classe, la planète, …) nous collaborons à rendre meilleur le monde où nous vivons. Ainsi, nous contribuons à un environnement sain où on peut grandir et apprendre. En respectant la planète, nous nous respectons nous-mêmes.

2. Coopération/Solidarité

La coopération et la solidarité sont deux facteurs ayant beaucoup d’impact sur la réussite. En coopérant, nous partageons nos savoirs et nous permettons aux gens qui nous entourent de bénéficier de nos compétences. La coopération nous permet donc de grandir et de progresser dans nos apprentissages. De plus, la solidarité va de pair avec la coopération. Nous devons être solidaires envers nos collègues de classe, car sans eux, il manque une roue au chariot. Chacun de nous est important. C’est pourquoi, pour moi, il est important de s’aider l’un l’autre. Chaque roue, aussi petite soit-elle, est importante pour amener le chariot à destination.

3. Surpassement de soi

Nous pouvons réussir toute notre vie ce que nous entreprenons sans réellement grandir. Si nous ne repoussons jamais nos limites, nous serons bons sans plus. En nous surpassant nous-mêmes, nous contribuons à faire évoluer notre savoir, nous stimulons notre intellect. Si nous nous contentons toujours de l’essentiel, un jour ou l’autre, nous nous retrouverons face à une épreuve que nous ne pourrons surmonter. En se surpassant soi-même, on se force à développer de nouvelles stratégies et on s’équipe ainsi à devenir plus autonome et plus avide de savoir. Le résultat de nos efforts nous rendra plus fiers.

4. Estime de soi

Sans estime de soi, aucune des trois valeurs mentionnées plus haut n’est possible. Sans estime de soi, il est impossible de se respecter soi-même. Si on a peu d’estime de soi, il est difficile de coopérer puisque l’on ne croit pas en nos capacités. Et sans estime de soi, il est difficile de se surpasser soi-même puisque nous doutons de notre réussite. L’estime de soi est donc le pilier des trois autres valeurs et, sans elle, aucune autre n’est possible.

Ma conception et définition de la gestion de classe

En mon sens, la gestion de classe est une bonne façon de « prévenir avant de guérir ». C’est-à-dire qu’il constitue tous les moyens visant à prévenir et réduire les comportements inadaptés à mon idéal de climat de classe. À mon avis, un climat de classe sain est un climat dans lequel chaque enfant est reconnu pour ce qu’il est, par son enseignant, ses pairs et lui-même, à sa juste valeur. De plus, un climat de classe sain est empreint d’un respect des uns pour les autres. Pour parvenir à une gestion de classe efficace, nous devons respecter quelques règles d’art!

Premièrement, en tant qu’enseignant, il faut être un adulte signifiant. Nous devons créer des liens avec les enfants pour réussir à les « toucher ». Par exemple, pour ce qui est des élèves en troubles de comportements, s’ils ne vous connaissent pas vraiment, si vous ne leur ouvrez pas votre cœur, jamais ils ne vous respecteront. Nous devons donc prendre le temps de créer des bases solides entre nos élèves et nous. C’est le seul moyen d’accéder à leur cœur.

Ensuite, il faut être un adulte cohérent et consistant. Il faut réussir à encadrer nos élèves de sorte qu’ils soient sécurisés. Jamais ils ne nous demanderont de les sécuriser, c’est inconscient. Une chose est sûre, c’est que si nous donnons une consigne et que les élèves ne connaissent pas les limites, ils ne sauront jamais jusqu’où ils peuvent aller. Ainsi, ils repousseront sans cesse nos limites, ce qui est tout à fait logique. Cette dynamique amène un phénomène d’injustice auquel les enfants sont très sensibles. Ils ne comprendront pas pourquoi une journée leur comportement est acceptable et, le lendemain, il ne l’est plus. Il faut donc donner la chance aux élèves de nous faire confiance. La confiance n’arrive pas par magie. On a confiance en quelqu’un qui tient ses promesses, qui respecte ses valeurs et qui, du même coup, respecte ses engagements.

Par ailleurs, il faut, en tant qu’enseignant, être un adulte stimulant et motivant. Mais attention! Il faut être capable de cibler les réels besoins de nos élèves. Est-ce nécessaire d’instaurer des systèmes pour instaurer des systèmes? Je ne crois pas. Par contre, pour certains enfants et certains comportements, les systèmes d’émulation peuvent être très efficaces. Par ailleurs, nous nous devons d’être des adultes motivants. Il ne suffit pas de motiver les élèves avec des paroles en l’air. Pour que ça fonctionne, il faut qu’ils sentent que ça vient vraiment du cœur et que ce n’est pas un automatisme. À mon avis, les récompenses verbales et sociales sont nettement plus efficaces que les récompenses matérielles. De plus, ce dernier type de récompense renforce, à mon avis, des valeurs matérialistes et n’a aucun lien direct avec le comportement renforcé. Je suis loin d’être de ceux qui sont d’avis que les renforcements matériels motivent réellement les élèves.

samedi 3 novembre 2007

Deviens-le.

Deviens-le. Cette vidéo est plutôt noire, je vous avertie! Par contre, elle vaut la peine d'être vue au complet. Le message final est plutôt optimiste.

Les rêves sont si importants.

Portez attention au passage où le narrateur parle du lycée... Nous, les enseignants, avons un rôle important quant à la valeur de l'éducation, au rapport à la réussite. Nous pouvons aider les enfants à réaliser leur rêve et nous n'avons aucun droit de les leur enlever. Il faut les soutenir et leur apprendre à donner le meilleur d'eux-mêmes.

mardi 16 octobre 2007

Ça fait réfléchir!


Mafalda fait passer son message sur les droits des enfants... Ça m'a fait sourire, mais au fond c'est triste. Quel avenir assure-t-on à nos enfants? Tous les jours, des enfants souffrent injustement.

vendredi 5 octobre 2007

La valeur de l'éducation

Souvent, je me questionne sur la place qu'occupe l'éducation au Québec. Quelle valeur lui accorde-t-on?
Tout est relatif dans la vie... Une génération d'enfants est sacrifiée en Afganisthan parce qu'il est dangeureux de fréquenter les écoles. L'été dernier, des terroristes ont tourné leurs armes à feu contre des fillettes qui sortaient de l'école pour filles à quelques kilomètres de Kaboul. 2 victimes.
Peut-être l'éducation n'a-t-elle pas une place aussi importante que le laissent entendre les campagnes électorales au Québec, mais, au moins, nos enfants y sont en sécurité.

Afghanistan: la peur d'envoyer ses enfants à l'école

dimanche 30 septembre 2007

Fidèles à ce que nous sommes



L'autre jour, je réécoutais pour la millième fois le film L'Auberge espagnole. Ceux qui n'aiment pas connaître la fin des films à l'avance, éviter de lire ce message... Pour ceux qui s'intéressent plutôt au processus de l'histoire, à l'évolution des personnages, vous pouvez continuer.

À la fin de ce film, Xavier, le personnage principal, retourne aux sources. Il fait ce qu'il a toujours voulu faire: écrire des livres.
Je me suis demandé, est-ce que je suis devenue, ou suis-je entrain de devenir, ce que j'ai toujours voulu être. Je ne parle pas forcément de profession, mais est-ce que mes valeurs sont fidèles à celles en lesquelles je croyais étant petite?

Un autre film m'a fait réaliser ceci... C'était une toute petite remarque insignifiante du film L'Audition de Luc Picard. Une femme arrivait en retard en maugréant contre son chauffeur d'autobus impoli qui lui avait fermé la porte en pleine face. Elle dit quelque chose du genre: "Lui y doit s'dire qu'y'é fier de lui aujourd'hui, c'est ça qui voulait devenir quand y'était p'tit."
Ça m'a fait beaucoup réfléchir...

Depuis longtemps...

Ma tante a eu la brillante idée de nous interviewer à Noël 1993, alors que je n'avais que 8 ans.
Que veux-tu faire, Mylène, plus tard? ... À vous de le découvrir!

Je me suis souvent demandé si j'ai toujours voulu devenir professeure ou si cela me venait de ma mère qui est aussi enseignante (aux adultes, mais quand même)! Après tout, jusqu'à l'âge de 17 ans j'ai voulu faire comme mon père... administrateur!!! Bien que je l'admire beaucoup, loin de moi cette idée!!! Sinon, d'où me vient cette idée? Une vocation, certains me diront... Un jour, un professeur de l'université nous a dit: "Ceux qui pensent qu'enseigner est une vocation, partez en courant. C'est une job et elle est foutrement dure!"... Bon, il n'a pas tord, mais je préfère dire que c'est un art... un Art avec un grand A! Si en début de carrière, j'arrive à avoir B, je ne serai pas trop déçue de moi!!! ;) Un art et une passion... Qui sont ceux pouvant se venter d'avoir leur passion comme profession!?

P.S. Je ne crois pas que ma mère m'avait déjà enseigné de ne pas parler la bouche pleine à cette période de ma vie... !!!


Fidèles éléphants


Ce livre m'a énormément touchée. Il parle de la guerre et de la mort. Je ne peux mieux en parler que sa dernière de couverture. Voici ce qui y est écrit :


"En 1943, le monde était en guerre. Des bombes tombaient tous les jours sur la ville de Tokyo, au Japon. L'armée japonaise craignait que des bombes frappent le jardin zoologique de Ueno et que des animaux sauvages s'en échappent, mettant ainsi la population en danger. L'armée donna donc l'ordre aux gardiens de tuer tous les gros animaux. Malgré leur tristesse, les gardiens obéirent. Les lions, les tigres, les léopards, les ours et les grands serpents périrent les premiers. Le livre de Yukio Tsichiya raconte l'histoire triste et véridique de ce qui s'est passé quand ce fut au tour des éléphants de mourir.

Aujourd'hui, dans le même zoo, un monument se dresse à l'endroit où sont enterrés tous les animaux. Des milliers d'enfants le visitent chaque année et y déposent des grues de papier pour y honorer les âmes des animaux. Des millions d'autres enfants connaissent l'histoire des fidèles éléphants, qui est lue chaque année à la radio japonaise, le 15 août, et qui constitue un message d'espoir pour une paix durable."

J'aime ce livre, car il transporte un message d'espoir. Son auteur, Yukio Tsuchiya, a écrit cette histoire en 1951 et elle circule au Japon depuis ce temps. Yukio Tsuchiya est décédé en 1999 à l'âge de 95 ans. Toute sa vie, il a espéré que son histoire amènerait les enfants à construire un monde meilleur et à leur faire saisir la folie de toutes les guerres.

J'ai déjà utilisé ce livre dans le cadre d'activités avec des enfants du primaire. La première pour leur montrer qu'il existe des façons pacifiques de réagir aux injustices, comme ce qu'a fait Yukio Tsuchiya en écrivant ce livre. La deuxième était plutôt axée sur les arts. Bruce Roberts s'est inspiré du style asiatique dans ses dessins, ce que l'on voit peu souvent dans les livres d'enfants.

Vieux Thomas et la petite fée




Ce livre de Dominique Demers nous transporte dans un univers peu commun, celui d'un homme solitaire en voulant à la vie. Il trouve sur la plage une minuscule petite fille; il la croit fée. L'homme décide de la prendre sous son aile. Petit à petit, il reprend goût à la vie. À la fin de l'histoire, l'homme meurt. (Désolée de vous gâcher la surprise...) Certaines personnes ont sévèrement critiqué ce livre parce que Mme Demers utilise la métaphore pour illustrer la mort de l'homme. Elle dit qu' "il marcha lentement vers la mer" et qu' "une haute vague l'emporta bientôt." Certains ont donc interprété sa disparition comme étant un suicide. À mon avis, ce n'est pas un suicide, mais plutôt sa façon de s'imaginer entrain de mourir, là où il est le plus heureux, dans son paradis. Il est peut-être dangereux de laisser ce livre dans les mains des enfants si on n'est pas prêt à parler de ce sujet avec eux. Par contre, si nous leur faisons nous-mêmes la lecture, nous pouvons leur expliquer ce que l'auteur a voulu dire. Cette petite histoire est vraiment très touchante.

Vieux Thomas ET LA PETITE FÉE
Auteur : Dominique Demers
Illustrateur : Stéphane Poulin
Collection : Dominique et Cie
Éditions : Héritage inc.
2000

L'oiseau des sables
















J'aime beaucoup Dominique Demers pour son écriture riche et recherchée. Parfois, en lisant ses albums pour enfants, j'apprends de nouveaux mots. Ses livres sont des perles pour développer le vocabulaire lexical de nos élèves.

J'aime aussi ses livres pour les illustrations de Stéphane Poulin. Elles sortent de l'ordinaire des illustrations trop souvent abrutissantes des albums pour enfants.

Dans L'oiseau des sables, vous découvrirez comment un enfant apprend à croire en la vie. Ce livre est très touchant et aborde plusieurs sujets. La famille, l'amour, la guerre, la naissance et la mort. Un hymne à la vie.

L'oiseau des sables
Auteur : Dominique Demers
Illustrateur : Stéphane Poulin
Collection : Dominique et Cie
Éditions : Héritage inc.
2003

Utiliser les arts pour connaître nos enfants.



















Une professeure de l'université nous avait donné ce document. C'est un petit test pour apprendre à comprendre la dynamique familiale des enfants de notre classe. Il n'est pas sans faille, bien sûr, mais il peut nous aider à comprendre des choses. Il suffit de demander aux enfants de dessiner une famille. Instinctivement, l'enfant dessinera soit la famille dans laquelle il vit, soit une famille dans laquelle il aimerait vivre. Ça parle beaucoup! L'idée est de faire parler l'enfant, de lui demander de nous expliquer ce qu'il a dessiné. Attention, si l'enfant est moins habile sur le plan graphique, il se peut qu'il ait de la difficulté à maitriser la "grosseur" de ses personnages, etc. Voici deux exemples de ce que ça peut donner. Les annotations ont été ajoutées par l'enseignante, ce sont les paroles de l'enfant.
N.B. Des livres ont été publiés sur le sujet. Je mettrai à votre disposition les références quand je les aurai sous la main.

La vérité, la voilà!!!














Voici un livre que j'adore! Peu importe si je le lis à des enfants du préscolaire ou des enfants de quatrième année, tous l'aiment beaucoup! C'est l'histoire des Trois petits cochons, mais racontée par L.E. Loup, Léonard Eugène Loup. Il a une toute autre version des faits. Il était enrhumé et voulait emprunté du sucre à un voisin pour faire un gâteau à sa grand-maman chérie. Ses voisins les cochons ne sont pas si gentils que dans leur version de l'histoire! Qui dit vrai? À vous d'en juger!

Apprivoisier l'autisme


Chaque enfant autiste est différent. Je l'ai appris en rencontrant David, un petit garçon que j'accompagnais au camp de jour. David n'était pas du tout comme les livres le décrivait... c'est que, voyez-vous, il y a autant de définitions de l'autisme que d'enfants autistes. Comme en témoigne ce petit certificat, j'ai réussi à apprivoiser mon renard. David me l'a fait avec l'aide de sa maman. Une autre vraie paie!!!

vendredi 28 septembre 2007

Danièle














Il y a des gens que l'on rencontre et qui nous marquent. Danièle fait partie de ces personnes. Elle était mon enseignante associée à la maternelle et restera toujours un modèle, un mentor pour moi. Jamais je n'oublierai tout ce qu'elle a fait pour moi. Elle me soutient dans mes démarches encore aujourd'hui. Accepter une stagiaire dans sa classe, c'est avoir une ressource de plus auprès des enfants, mais c'est du travail et beaucoup d'investissement. Jamais elle ne m'a négligée. Si j'avais de la difficulté avec certains points, elle m'aidait en me suggérant des solutions. J'ai beaucoup appris avec elle. Plus que n'importe quelle formation universitaire ne saurait le faire. Voici une lettre qu'elle a écrit à ma superviseure de stage. (Parce que, pour Danièle, une grille d'évaluation ne suffit pas! ) :)

Mon livre préféré!!!














Que font les fées avec toutes ces dents? Oui, qu'en font-elles!?! De la poudre d'étoiles, des scies pour les fleurs?


Ce livre était mon préféré quand j'étais petite. J'adorais quand ma mère me le lisait. Pauvre elle! Elle a dû le lire des centaines de fois. J'ai présenté ce livre aux enfants de mon groupe de stage au préscolaire. Nous étions à un moment de l'année où plusieurs d'entre eux perdaient leurs premières dents. Je leur ai donc lu ce livre. Ils se bidonnaient... :)

La vraie paie (la suite...)


Un autre bel exemple de ce qu'est une vraie paie... D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi je dis "vraie", parce que c'est la seule que nous ayons en stage! ;)
Par ailleurs, on peut ici observer un bel exemple de prise tri-digitale du crayon... le papier est pratiquement troué tellement l'enfant appuie fort sur son crayon. J'imagine bien la petite se réveiller la nuit par des crampes dans la main! Il est bien important d'insister sur la bonne prise du crayon dès la première année!

Aimer lire... oui, mais encore!!!


















Ça prend quelqu'un. C'est ce que dit Pierre Foglia dans cette chronique. Ça prend quelqu'un pour nous apprendre à lire, oui. Mais, ça prend aussi quelqu'un pour nous donner le goût de lire, pour nous apprendre à aimer les livres. Il ne suffit pas d'avoir beaucoup de beaux livres dans la classe pour inciter les enfants à lire, il faut leur faire découvrir les perles cachées dans leur coquille. Les livres sont de petits trésors, à condition de le savoir!

Petites tendresses




Les enfants qui nous donnent le plus de fil à retordre sont souvent ceux qui, en bout de ligne, nous apprécient le plus. Quand nous réussissons à les "accrocher", ils éprouvent pour nous un amour inconditionnel! Je pense entre autres à deux de mes petits cocos que j'ai eu la chance de connaître en stage. Ou plutôt, deux de mes Ti-Cactus ou petits Dragons. À la journée du Poisson d'avril, les efants de ma classe de stage ont fait des dessins. Eh bien, ce sont ces enfants qui me les ont offerts... les autres préféraient garder le leur!

La vraie paie


La vraie paie, celle qui fait en sorte que nous restons dans le domaine de l’enseignement, celle qui nous réchauffe le cœur, ce sont les câlins, les sourires, les étincelles de fierté dans les yeux. La vraie paie, c’est aussi la reconnaissance des gens qui nous entourent pour le travail bien fait, pour notre dévouement. À l’été 2006, j’accompagnais les enfants déficients intellectuels au camp de jour de Lachute. Une maman m’a remercié avec ce petit bout de papier...

mardi 25 septembre 2007

Félix


Ce cher Félix! Je l'adore... mais les enfants eux!?! J'ai découvert ce livre-disque de la maison d'édition de la Montagne secrète. Les chansons de Félix sont ici interprétées par des artistes contemporaines: Jorane, Mara Tremblay, Catherine Durand et Dobacaracol.


J'aimerais que mon enseignement soit imprégné de notre culture nationale et ce livre est un bel outil pour y parvenir.

Je suis amoureuse d'Edmond!
















Vous connaissez Edmond, le gentil petit raton? Je l'adore. Il est le héros des livres de Christiane Duchesne. Dans Edmond et Amandine, notre petit raton est amoureux d'Amandine la souris. Il décide de lui dévoiler son amour par des petits mots doux. Il faut dire qu'Edmond n'est pas amoureux que d'Amandine... Il est amoureux des histoires de princesses en haut d'une tour, et d'ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Edmond découvre qu'Amandine ne sait ni lire ni écrire et décide de le lui apprendre. Une autre belle histoire pour donner le goût aux enfants d'apprendre à lire!

Edmond et Amandine

Auteur : Christiane Duchesne
Illustrateur : Steve Beshwaty
Collection : Dominique et cie
Éditions : Héritage inc.
1999




lundi 24 septembre 2007

Orthographes approchées... je veux bien, mais comment!?















J'avais de la difficulté à transposer cette notion dans la pratique. Apprendre aux enfants à faire des erreurs, les justifier et apprendre d'elles tout en favorisant la coopération. En me souvenant bien de comment je procédais étant enfant, faire une erreur pour moi était terrible. De toute façon, j'avais au moins 95% en tout sans trop me forcer (du moins, j'en avais l'impression). Alors, me permettre de faire des erreurs à cet âge aurait probablement contribué à me faire sortir de ma prison parfaite. Vous saviez que l'on pratique les orthographes approchées même au secondaire!? (Moi pas, en-tout-cas!)

Mardi dernier, j'ai assisté à une conférence de Mme Marie Dupin de St-André, didacticienne. Elle m'a grandement ouvert les yeux sur cette pratique.

Voici un article qui traite des orthographes approchées.

Une leçon de bien-être... pourquoi pas!?


J'avais toujours rêvé de faire du yoga et de la méditation avec ma classe. En 2004, j'en ai fait l'expérience avec des campeurs du camp de vacances où je travaillais. Au début, les enfants pouffaient de rire, mais certains étaient très sérieux. Il y eut un effet d'entraînement et les enfants ont fini par prendre la séance avec beaucoup de sérieux. C'était l'heure du midi. En après-midi, j'ai trouvé ces campeurs beaucoup plus sereins, très concentrés sur leurs activités.


Je ne suis pas la seule à faire ce genre d'exercices... Même au prestigieux collège de Wellington à Londres, on pratique la psychologie positive avec les jeunes. Voici le résultat:

Le bonheur en deux leçons par mois

jeudi 20 septembre 2007

Le loup conteur


Dans le cadre d'un cours de didactique au préscolaire, ma collègue et moi nous sommes inspirées de ce livre pour monter notre mallette pédagogique. Ce loup arrive au village après plusieurs jours de marche et a très faim, mais puisqu'il n'a plus un sou en poche, il décide d'aller manger les animaux de la ferme. Mais, malheur! les animaux le renvoient du revers de la main en disant de les laisser tranquille puisqu'ils sont des animaux alphabétisés. Ainsi, le loup retourne à l'école avec les enfants du village pour apprendre à lire. Ce livre démontre bien à l'enfant que pour devenir bon lecteur, il faut mettre beaucoup d'efforts. Je l'ai testé en classe et, croyez-moi, notre ami le loup en fait rire plus d'un! Le loup est omniprésent dans la littérature jeunesse et il est donc facile de l'utiliser comme thématique en lecture.

vendredi 14 septembre 2007

Paroles d'enfants

Voici quelques paroles d'enfants qui m'ont fait sourire... J'espère qu'elles sauront vous apporter un peu de chaleur.

Que m'apportent-elles au niveau de mon cheminement professionnel... À vrai dire, ces petites anecdotes témoignent de la grandeur des petits coeurs de nos enfants. Elles font en sorte que je garde à l'esprit que ce ne sont que des enfants, après tout!

Les noms sont fictifs...

Nos parlions de châteaux dans la classe et Danièle et moi voulions inscrire les nouveaux mots de vocabulaire sur la carte conceptuelle. On voulait leur faire dire le mot « herse », alors nous avons demandé : « Te souviens-tu comment s’appelait la porte du château qui était faite en grillage? » Après plusieurs tentatives de ses amis, un petit lève la main et dit fièrement : « La porte patio! »

Un jour, Josiane, 5 ans, m’a dit ceci : « Mme Mylène, j’aime beaucoup ton visage… »

Je réponds : « Ah oui!? Pourquoi? »

« Parce que c’est comme si eeeee il riait tout le temps! »

Un enfant au camp de vacances où je travaillais m’a dit : « Caska! Moi, je suis vraiment très propre. Je plie même mon linge sal! »

Toujours lors de la thématique des châteaux, Félix a voulu nommer un nouveau mot qu’il a appris dans les livres : « Mme Mylène, les chevaliers, sous leur armure, ils portent une crotte de mailles! »

Ann a de la difficulté à prononcer ses « r ». Dans l’auto en se rendant à la cabane à sucre, elle dit à son amie Caroline : « Ma nouvelle Bawbie a une wobe wose et elle vient avec une woulotte. » Caroline, incertaine, répond : «Quoi?! »

Nico m’annonce que sa maman a accouché : « Le bébé de maman est sorti.

-Tu as un petit frère maintenant?

-Non, non… c’est un petit bébé! »

Un enfant de quatrième année donne le défi français de la semaine au multi-vox : « Cette semaine, vous devez trouver quel est le nom du joueur de tennis de table. »

Dannick lève alors la main pour dire : « J’ai la réponse! C’est Jean Chrétien!!! »

Doris Lussier


Je ne connais cet homme que par son nom et le texte qu'il a publié dans la Presse en 1993.
Le passage surligné en vert m'a grandement touchée. Il n'y a rien de plus vrai. Que fait-on lorsqu'on veut consoler un enfant?... On s'agenouille devant lui!

Doris Lussier a enseigné à l'Université Laval de 1946 à 1954. Sa carrière ne s'arrête pas là... Si vous voulez en connaître plus sur cet homme, vous pouvez consulter sa biographie.

Les T.C.C. ... les enfants Trop Chambardés dans le Coeur


Il faut croire que tout est dans la manière de voir...

Mariette Gervais est une enseignante dont j'ai la chance d'avoir en ce moment à l'université dans le cours d'Organisation pédagogique et relation éducative au primaire. Une vraie perle... le genre d'enseignante qui vous donne envie d'être, dans le moment même, devant une classe bourrée d'enfants à troubles de comportements, communément appelés T.C. dans le milieu de l'éducation, mais que madame Gervais a adorablement surnommés les Ti-Cactus...

Découvrez avec moi les autres types d'enfants que l'on retrouve dans nos classes. (Vous n'avez qu'à cliquer sur l'image...)